Chaque matin la maison retrouve son calme après le départ des enfants à l’école. Aujourd’hui, Clémence se lève, se prépare avec les autres, mais elle n’est pourtant attendue nulle part… Clémence reste là près de moi.Même si sa présence me réconforte, elle me renvoie aussi douloureusement, l’image de la dureté de cette situation. Ce n’est pas ce que nous voulions pour elle.Cette bataille dure depuis déjà un an, mon cœur en est couvert de bleus, alors nous posons simplement les armes pour reprendre notre souffle. Retrouver Clémence chaque jour dans un tel état de détresse m’était devenu difficilement supportable. Cette décision ne me rend pas heureuse mais je suis soulagée. Toujours assise au bord de la falaise les pieds ballants dans le vide, impuissante, dans l’attente. Mais attendre, c’est espérer.
Agnès